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TRISMUS Voilier de voyage
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Hommage à Patrick

 
 
 
Sans Patrick nous n'aurions jamais eu la chance de naviguer de cette manière et d'aller dans tous les coins de la planète. 
 
Trismus nous a permis et nous permettra toujours de rencontrer les gens, en nous intégrant au mieux dans leur univers. 
 
Patrick nous a quitté en octobre 1977 lors de la première Mini-Transat. 
 
Citation : 
 
Pour différentes raisons qui vaudraient pour chacune d'elles d'être approfondie et développée, je voulais un nouveau TRISMUS à la fois léger et solide, marchant trés bien à toutes les allures et doté d'un tirant d'eau minimum. Le matériau choisi pour sa construction est le sandwich end-grain balsa polyester. 
Trismus a été vraiment prévu et construit pour résister à tout, comme devrait l'être tout bon bateau de croisière. 
 
Je pensais devoir être obligé de faire venir le matériau des Etats-Unis où il est trés apprécié et trés utilisé, quand j'ai appris qu'en Europe le procédé était approuvé par le Lloyd et qu'en outre il était utilisé depuis plusieurs années aux Chantiers Navals d'Herbignac à la grande satisfaction tant des plaisanciers que des pécheurs professionnels bretons. 
 
De plus cette structure permet d'équiper un nouveau TRISMUS de dérives. C'est une idée qui peut sembler curieuse et fera certainement hurler certains, mais elle augmente à l'infini les possibilités de croisière, de mouillage : petites anses où l'on peut aller jusqu'à séchouer sur la plage, rivières tranquilles remontées à la découverte d'un pays dont les abords vous ont séduits. Cela sans oublier que dans les hautes latitudes où je compte retourner, il est alors possible de remonter un peu de dérive sur les grosses déferlantes, permettant ainsi au bateau de déraper sans avoir trop de pied dans l'eau. Ce qui peut éviter de faire la culbute, exercice toujours désagréable.  
Pour s'en convaincre, il n'est que de prendre la barre du dériveur, au vent arrière par bonne brise. Dérive basse, cinq minutes ne s'écoulent pas avant le dessalage. Recommençons l'exercice en remontant la dérive de moitié : la marque sous le vent est atteinte au terme d'un planning endiablé et dans une relative sécurité. Ca donne à réfléchir : en réfléchissant on comprend, et, aprés avoir compris, on fait son choix. Le mien est fait. 
 
On peut n'être pas convaincu qu'un bateaau léger soit confortable en mer. Soit ! C'est une opinion défendable. Pour l'avoir personnellement expérimenté, je reste convaincu qu'un déplacement léger, avec une bonne stabilité de formes, ne se débrouille pas mal. De toute façon une boucle classique autour du monde comprend en moyenne trois cents jours de navigation : pas même une année de vie en mer. Si l'on fait son tour du monde en trois ans, cela ne représente qu'un peu plus du quart de son temps de navigation. Et, si l'on est du genre flâneur ou curieux, le même parcours peut s'étendre sur cinq ou dix ans. On voit dès lors que le confort en mer est moins essentiel que le confort au mouillage. Et ce confort est inversement proportionnel au nombre de jours que l'on passe à entretenir son bateau et son gréement alors qu'il fait si bon baguenauder, flâner et - comme le disait PAGNOL - "à prendre le bon de de l'air".  
 
Extrait du livre TRISMUS 
de Patrick Van God 
Editions Arthaud. 
 
La chronique du flâneur 
 
 
 
 
 
 
Wendy dans Trismus avant le départ pour l'aventure... 
  
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Modifié en dernier lieu le 12.03.2013